* Loup, Loup es-tu là ? * [PV Charles]

Samedi matin, un jour à donner la chair de poule au plus frilleux. Le thermomètre affichait à peine un petit 7°C. Je pris des vêtements chauds mais pas trop, mon attirail de chasseur et en route pour les environs de Londres. Pendant la recherche d'un coin paisible pour m'y relaxer et me réhabituer à l'art du combat au corps à corps, je me perdis dans mes pensées. Cela faisait plusieurs mois que j'habitais seule dans mon petit appartement toujours à la recherche des assassins de ma famille. Plongée dans les bouquins traitant de ces infâmes créatures nocture buveur de sang, je ne pensais pas trop à mon entrainement personnel. Mes nuits étaient soldées de cauchemars concernant mon défunt frère, lui qui avait toujours été là pour moi. Je chassais bien vite cette pensée, me concentrant d'avantage sur le chemins que j'empruntais. Finalement, je terminais hors du centre londonniens et pourtant continuais dans la direction prise quelques temps plus tôt. Je débouchais sur une forêt assez touffue mais moins qu'une de sapins. Parfait! Cet endroit était parfait pour une petite remise en forme. Je déposais mon arme et ma veste avant de débuter par des enchainements simples mais efficaces. Plus rien autour de moi n'avait d'importance, ce qui comptait, était la convictions et l'acharnement que je mettais dans ces poings et pieds capables d'une force incroyable. Si quelqu'un me voyait à cet instant, il ce serait surement dit que je devais être une femme bien imprudente mais mon esprit était toujours en alerte.

Après avoir effectué mes katas, je me permis une petite pause qui ne dura pas longtemps. Une fois le corps à corps terminé, je commencais les moyennes et longues distances. Pour ce faire, je pris Bloody Moon dans mes mains, me concentrais deux secondes puis tirais comme si ma vie en dépendait. Le coups de feu résonnaient mais à cette distance et dans cette forêt personne ne devait m'entendre si ce n'est les animaux qui l'habitait. Je ne manquais aucune cibles que je m'étais fixées et lorsque mon chargeur fut vide, m'arrêtais. Soudain, un bruit ce fit entendre et je me dis que ce devais être un lièvre ou un chevreuil mais après quelques réflèxions, ce ne ce pouvait pas vu le tumulte que je venais de produire. Je restais sur mes gardes sans pour autant arrêter toutes activités. Je me risquais quand même à demander.

-Il y a quelqu'un ?

Stupide! Ce devait paraitre stupide. Si il y avait effectivement une présence humaine, ellene se manifesterait pas si je lui demandais, enfin peut importe, le mal était fait et j'attendais de voir si il y avait un moyen de le réparer.

Charles se baladait de bon matin dans la forêt sous forme de loup. Ce genre de promenade était fréquent pour lui, il cachait en général ses vêtements à l’entrée de la forêt, se changeait et parcourait des kilomètre à toute allures. Il se sentait libre, et même heureux d’être un loup-garou. Car la plupart du temps, c’était plutôt une tare pour lui. Devoir retenir tous ces instincts qui vous assaillent toutes les trente secondes, être incapable de lâcher sa véritable force ou tout simplement devoir porter des vêtements chauds alors que vous brulez déjà intérieurement. Oui, les promenades matinales dans la forêt étaient salvatrices pour le jeune homme et il n’en aurait raté une que pour quelque chose de vraiment exceptionnel. Seulement cette fois, sa détente fut de courte durée… .

Il n’avait parcourut que quelques mètres lorsque l’odeur d’un humain vint à lui. Bien sûr il l’avait repérée depuis longtemps mais il espérait qu’il s’agissait uniquement d’une odeur provenant de l’extérieur de la forêt et non pas de l’un de ses occupants. Songeant que s’approcher plus pourrait être dangereux, il retourna vite auprès de ses affaires et reprit forme humaine avant de s’habiller et retourner dans la forêt. Si cette personne lui avait gâché sa matinée, il était totalement hors de question qu’elle gâche en pus sa promenade. Néanmoins, il était curieux, aussi se dirigea-t-il vers la source du parfum.

Il resta à l’ombre des arbres afin de ne pas pouvoir être repéré : si son intrusion en tant que loup aurait pu être dangereuse pour lui et surtout son éventuel agresseur, débarquer comme ça alors que la forêt était immense, juste en face d’un parfait inconnu aurait été plutôt impoli. Mais l’odeur lui avait dit, et ses yeux lui avaient confirmé, qu’il s’agissait plutôt d’UNE inconnue. Néanmoins le visuel était bien étrange. En effet, une jeune femme qui semblait légèrement plus âgée que lui, était armée jusqu’aux dents et semblait pratiquer une sorte… d’entrainement ? Il resta sur place, entre fasciné et interloqué par ce qui se déroulait sous ses yeux. Non seulement elle semblait bien armée, mais était aussi très compétente. Un instant, le sang de Charles se figea dans ses veines, imaginant à quoi pourrait ressembler une confrontation avec un tel adversaire. Bien sûr, comme tout combat ou il aurait enfin pu donner tout ce qu’il avait, l’idée le séduisit d’abord. Mais très vite, son esprit reprit le dessus sur ses instincts.

Il continua de la regarder jusqu'à ce qu’elle s’arrête. Le jeune homme aurait pu être admiratif de sa dextérité, si dans un premier temps cela ne lui avait pas gâché sa promenade, et ensuite, s’il n’avait pas été si bizarre d’être autant armé en plein milieu d’une forêt, uniquement pour attaquer des cibles ou des arbres… . Le spectacle étant fini, Charles décida de s’en aller, de toute façon, elle lui avait fait perdre assez de temps comme ça. Apparemment, dans sa précipitation, il fut moins discret qu’à son arrivée… . «Il y a quelqu'un ?». Le jeune homme ne su pas quoi faire tout d’abord. Bien sûr il aurait pu partir, faire comme si la source de se bruit n’était pas lui, et tourner les talons sans rien demander de plus. Mais cette personne l’intriguait, pourquoi se livrait-elle à ce genre d’entrainement ? De toute façon, il se dit qu’au final, le pire qu’il risquait était un affrontement, et le loup en lui ne demandait que ça. Il sortit donc lentement de sa cachette pour ne pas effrayer –si cela était seulement possible- la jeune femme et s’approcha d’elle à pas lents tout en parlant.

-Bonjour. Je m’excuse de vous avoir dérangé, je me promenais et je suis tombé sur vous. Vous avouerez que c’est plutôt un spectacle étrange que de vous voir. Je suis resté, j’étais curieux en vérité, je m’en excuse. Je ne vous dérangerais pas plus longtemps si vous le préférez. Mais si vous le voulez bien, j’aimerai que vous m’expliquiez ce que vous faisiez exactement … . Sinon, tant pis, je reprendrai mon chemin, vous avez ma parole.

Charles abordait pour le moment un sourire poli, mais il n’avait aucune idée de ce que pourrait être la réaction de la jeune femme.

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