Une nouvelle à l'horizon.

Lundi matin, le campus du Lycée est encore désert lorsque Magalie arrive, un peu intimidée quoiqe pas dérangée de cette solitude méritée avant de rencontrer tous ses camarades. Intimidée, car elle vient d'emménager à Londres après avoir quitter ses racines françaises, ses amis, à cause de la mutation de son enseignant de père à l'université des sciences de Londres.
Sa mère, elle, avait trouvé un petit poste de vendeus dans une boutique de fleurs et elle en ramenait toujours pour décorer la façade de sa nouvelle demeure.
Bien plus grande que celle qu'elle féquentait à Paris, cette école-ci semblait plus propre, déjà par la blancheur éclatante des murs et l'extrème propreté des grandes vitres. Pas un papier, pas une canette ne trainait à terre, les poubelles étaient vidées et la cours semblait très calme. Les bancs dans la cours devaient être repeints régulièrement car pas un écaillement à la peinture venait déranger ce portrait de perfection.

Magalie, était vêtue en poupée, elle avait mis sa plus belle robe à dentelles avec un serre-taille pourpre fermé par des agraffes à l'avant et serrés par un cordon noir à l'arrière par-dessus, un chemisier à dentelles au col avec une cravatte nouée comme un noeud et une head-dress en forme de noeud noir sobre. Au dessus de celà, elle portait une cape qui arrivait à mi-hanche et avait mit le capuchon sur sa tête pour proteger ses cheveux du vent glacila. Avec ça, elle portait des ballerines noires à lacets montant jusqu'à mi-mollet et des longues chaussettes blanches. A ses mains, des gants en dentelles noires et une malettes noire brodée et décorée de dentelles et de petit noeuds.

Sa première question, lorsqu'elle vu l'enceinte resplendissante de l'établissement, était comment les autres allaient la conciderer... Allaient-ils se moquer d'elle?
Il était trop tard pour faire machine arrière. Elle se décida enfin à dépasser la barrière et à aller s'assoir sur un banc tout près de la porte d'entrée. Une fois assise, elle ouvrit sa malette et en sortit un livre bleu, un roman ou un reccueil de poésie...
Elle se mit à le lire, attendant que la sonnerie ne sonne vite et qu'elle puisse s'eclipser enclasse ni vue, ni connue...

Je me levai ce matin-là, avec plus de difficultés que jamais. J'avais passé un weekend étrange. Dans le genre, j'avais rencontré le clone parfait du plus parfait des compositeur de musiques. Ouais, j'avais rencontré le clone de Tuomas Holopainen, et je ne m'en remettais toujours pas. Cet homme, à la beauté étrangement attirante, m'avait longuement parlé. Et nous nous étions promis de nous revoir, ce que j'attendais avec impatience.
Je me levai donc, mon lecteur mp3 toujours dans les oreilles, passant en boucles 'Ghost Love Score' et 'Nemo', les deux morceaux que Tuomas Le Clone avait joué sur un synthétiseur du magasin de musique dans lequel nous nous étions rencontrés. J'enlevai les écouteurs et me dirigeai à pas lents vers la salle de bain de mon studio. Pendant quelques instant, j'avais hésité à sécher. Mais à quoi bon ? Cela n'aurait fait que retarder le moment fatidique où je devrais y aller.

L'eau chaude de la douche me remit les idées en place et me donna du courage. J'en sortis, fraiche et dispo et entamai de me sécher les cheveux puis de me maquiller et de me brosser les dents.
Je ne savais pas trop ce que je devais prendre comme matériel. Ok, j'étais en section arts, mais qu'est-ce qu'il fallait que je prenne ?! Je décidai d'emporter ma trousse, remplie de crayons en tout genres, mon carnet de croquis, et un farde à dessin toute simple. Je sortis de l'immeuble qui m'hébergeait et me dirigeai vers l'arrêt de bus. En chemin, je pris une cigarette. Je n'avais pas besoin de manger le matin, la clope était un parfait coupe-faim. D'ailleurs, je ne mangeais vraiment pas souvent, ce qui était -je devais bien l'avouer- très mauvais pour la santé.
Toujours les deux morceaux de Nightwish dans les oreilles, je montai dans le bus. Certaines personnes me regardaient bizarrement, mais au moins, ce n'était pas comme dans ma ville natale: Tout les regards n'étaient pas braqués sur moi. Quelle chance !

Le trajet en bus durait une bonne demi-heure. Je me dis que finalement, il aurait peut-être mieux valu que j'aille en métro jusqu'à l'extrémité de Londres, puis que je continue à pieds. Oui, demain, c'est ce que je ferai.

Une fois face au bâtiment, je déglutis ma salive. Je ne pouvais plus repartir chez moi maintenant. Qu'allaient penser les autres de ma tenue ? J'étais habillée normalement... Pour moi. Genre, une jolie jupe noire arrivant juste au dessus des genoux, des bas de la même couleur, un pull et mon éternelle veste. Et bien sûr, mes Doc Martens à lacets, arrivant jusqu'au genoux. La parfaite petite gothique-métalleuse quoi. Mon père se fichait de comment j'étais habillée, mais les autres, les inconnus, eux, pas. Une jeune fille attendait aussi. Dans le genre, elle était un peu comme moi... Assez... Voyante. Youhou ! J'étais pas la seule paumée à m'habiller originalement ! J'aurais peut-être dû rentrer et demander un plan de l'école, ainsi que mon horaire à l'accueil. Mais je n'en avais pas envie. Je décidai de m'asseoir à côté de cette jeune asiatique. Je n'étais pas totalement à côté d'elle. Deux personnes auraient pu se mettre entre nous.

J'aurais bien aimé entamer la conversation. Mais je n'étais décidément pas douée pour ce genre de chose -la rencontre avec Tuomas le Clone en était la plus parfaite des preuves- et je ne voulais pas paraitre maladroite aux yeux de mes nouveaux... Camarades. Et pourtant, je savais que même en faisant tout les efforts possibles au monde, ils allaient trouver le moyen de se moquer de moi. Sympa la jeunesse !

Magalie ne remarqua pas la présence de l'autre jeune-fille à ses côtés, elle resta concentrée sur son bouquin durant une bonne vingtaine de minutes ce qui ne dérangeait personne. La cours s'était remplie et le moment de la sonnerie approchait. Magalie s'arrêta de lire, sachant qu'un groupe de filles trop banales non-loin la dévisageaient elle et l'inconnue, elle referma son livre, le rangea dans sa malette et se leva et frottant l'arrière de sa jupe, réflèxe destiné à retirer les poussières et autres crasses qui se seraient collées à sa jupe.

Elle soupira avant de retirer sa capuche et de la poser sur ses épaules d'un geste grâcieux, ne cachant rien de sa douceur naturelle. Elle se leva et faisant aller ses cheveux en arrière qui arrivèrent jusqu'au bas de son dos en de belles ondulations rappelant les vagues dans la mer ou l'eau d'une casacde et se dirigea vers l'intérieur du bâtiment.
Elle savait qu'elle avait réussit à faire rager les autres filles du petit groupe et celà la fit sourire. Bien que dans son caractère ce genre de pratique n'était pas habituelle.

Du haut de son mètre 50 (avec ses ballerines à petit talon), elle se fraya un passage jusqu'au secrétaria entre tous les groupes d'élèves qui avaient décidés de faire leur campement dans cet étroit couloir, tous serrés comme des sardines mais vu le temps qu'il faisait à l'extérieur, fallait s'y attendre. Un faible rayon de soleil, certes, et un vent d'au moins 1 degré, très appétissant pour démarrer la journée.
Une fois arrivée devant le bureau, elle s'arrêta nette, interpellée par un jeune homme inconnu. Plutôt pas mal, blond aux yeux bleux, une peau diaphane. Il était assez grand avec un air fragile. Il arrivait à toutes jambes, on aurait cru qu'il enjambait tous les groupes de jeunes gens d'un pas et qu'au bout de trois pas, il aurait traversé le couloir.

Losqu'il fut assez près de Magalie, il reprit sa respiration et commenca par bredouiller des paroles de sa voix d'Apollon en riant. Les paroles furent incompréhenssibles à Magalie tellement elle était surprise que cet être miraculeusement beau vienne lui parler.
Il lui tendit un bout de tissus blanc brodé en souriant. C'était un mouchoir de jeune fille, celui de Magalie, brodé de ses initiales en un rose pastel qu'elle avait du laisser tomber à côté de lui en le bousculant. Il devait s'être rendu compte qu'elle ne réagissait pas dû à sa surprise.
Lorsque Magalie le reprit, elle sentit les doigts chauds du jeune homme, encore plus chauds que les siens mais à une température tout à fait humaine. Elle le regarda à nouveau et le remercia d'un hochement de tête avant que celui-ci ne se fasse interpeler par deux de ses amis, un blond et un roux, qui vinrent l'attraper et l'entraîner vers un petit groupe non-loin de là. Tous les trois repartirent en riant.

Magalie resta là en regardant le petit groupe de loin et ce n'est que lorsque la sonnerie rententit qu'elle sortit de ses pensées et frappa à la porte du secrétariat.

Une voix jeune mais fatiguée lui permit d'entrer. C'est une jeune femme enceinte, assise à son bureau qui demanda à Magalie ce qu'elle voulait. La jeune fille ne prêta pas attention au ventre rebondit de la secrétaire qui lui souriait très gentillement.
Magalie s'approcha timidement et alla s'assoir à la chaise en face du bueau de la dame. Sur son bureau, il y avait un petit écritau avec marqué dessus "Mlle Renée Steward. Secrétaire.".

"Bonjour, je suis nouvelle, je m'appelle Magalie Dezuka. Je suis venue m'inscrire ici en tant qu'élève en classe de musique et de sciences appliquées."

La secrétaire la regarda avec curiosité, avant de lui donner son horraire et une carte de l'établissement.

"Biologie appliquée, alors. Tu commences à 10h00 avec Monsieur Trusdall. Le professeur d'Anglais est absent cette semaine." La secrétaire avait une voix douce comme du miel, gazouillante comme un oisillon. Elle fit un large sourire a Magalie avant de l'inviter à aller en salle d'étude.

Cette jeune fille était vraiment jolie. Très petite -encore plus que moi- et ses traits asiatiques donnaient envie de la protéger. Dans le genre, super mignonne. Elle avait l'air absorbée par son livre. Je ne pouvais pas lire le titre, mais à première vue, il avait l'air fort intéressant. Je lui aurais bien demandé quel était ce bouquin, mais mon éternelle peur d'engager la conversation était bien plus forte que tout. Pour mon plus grand malheur. Je restai donc à regarder attentivement autour de moi, l'architecture des bâtiments, tout en me posant diverses questions sur le comment allait être ma première journée dans ce lycée.

Quand la jeune fille se leva, elle retira avec grâce sa capuche, révélant de magnifiques cheveux châtains, lui tombant jusque dans le bas du dos. Waouh ! Puis, je remarquai qu'elle avait fait cela pour faire enrager un groupe de filles qui nous dévisageaient. Dans le genre, elle n'était pas discrètes pour un sou. Elle nous regardaient avec dédain, comme si nous étions venue de Saturne ou des Enfers. Merci les gens, ça commençait bien.
Quand ma compagne de banc partit, je ne sus trop quoi faire. La suivre ? Oui, pourquoi pas. Je me levai donc et la suivit, mon sac sur l'épaule. Dieu que j'avais envie à une cigarette ! Mais je ne pouvais pas me permettre de faire demi-tour et d'aller fumer.
Le groupe de filles qui nous avait dévisagée me suivait de près. Je les entendis ricaner derrière mon dos ainsi que murmurer des mots incompréhensibles. Pff ! Ca commençait sérieusement bien. J'étais déjà un sujet de moquerie. Super. Seul point positif, je n'étais pas la seule.

Une fois dans les couloirs, je remarquai que la fille allait dans la même direction que moi. Je la suivais de loin, mais elle allait vers le secrétariat. Peut-être était-elle nouvelle, elle aussi ? Ca aurait été ma veine ! Et avec un peu de chance, on serait dans la même classe. A un moment, je vis un jeune homme tendre à la jeune fille un mouchoir. Surement un des siens. Je n'entendais pas ce qu'ils se disaient, étant trop loin.
Quant au groupe de fille, elles nous suivaient toujours. Mais elle prirent une intersection au moment où je me retrouvai derrière l'asiatique, devant la porte du secrétariat.
Elle frappa à la porte et entra. La porte resta ouverte et je restai dans l'encadrement de celle-ci. La jeune asiatique s'appelait Magalie. Joli nom. Mais elle était en musique-science appliquée. Drôle de combinaison, trouvais-je. La secrétaire lui apprit qu'elle avait deux heures d'études, car son professeur d'anglais n'était pas là. Elle posa soudain son regard sur moi.

" Tu es la deuxième nouvelle non ? Luna Lodwick ? "

Je hochai la tête pour approuver. Elle me sourit gentiment, comme elle l'avait fait à Magalie.

" Toi aussi tu as deux heures d'études. Ton professeur de dessin est absent lui aussi. Vous pouvez faire ce que vous voulez, mais pas de bruits ! Vous n'aurez qu'à faire plus ample connaissance toutes les deux. "

Elle me tendit mon horaire ainsi qu'un plan de l'école, le même qu'elle avait donné à Magalie. Je la remerciai et posai mon regard sur la jeune asiatique. Comment aborder une conversation avec elle... Bah ! Je verrais bien une fois dans les couloirs.

Magalie se dirigea vers la salle d'étude. La porte était grande ouverte et un chahu monstrueux en sortait. Aucuns secrétaires ou éducateurs n'étaient là pour les surveiller. Elle resta une petite minute à contempler ce Zoo humain jusqu'à ce qu'une voix inconnue la héla. Elle se remémora en vain de qui il pouvait bien s'agir.
Lorsqu'elle se retourna pour voir qui l'avait applée "Petite japonaise", elle remarqua le garçon de tout à l'heure qui lui faisait de grands signes en s'approchant d'elle. Il était toujours aussi élégant, même quand il se déplaçait à toute jambes avec un air ahurit, et grâcieux.
Elle le regarda sans mots dire, prise au dépourvut. S'était-il entiché d'elle qu'il faille toujours qu'il la colle? Bien que sa présence ne lui déplus pas, elle se sentit envahie lorsqu'il la toucha à l'épaule pour l'amener vers son groupe de copains.
Lorsqu'elle se retourna pour trouver une échapatoire, elle aperçu Luna dans le couloir et s'empressa de l'appeler avec son anglais sortit d'une fausse imitation française.
Réussissant à échapper à l'étrainte de son ami (si elle peut appeler ça ainsi), elle couru vers Luna en craint derrière elle "Désolée" en beau français plutôt qu'en anglais... Mais quelle gourde!

[Panne d'inspiration]

[T'inquiète, il est très bien ton texte ^-^
Par contre le mien, tu ne sauras pas faire grand chose avec XD]

La jeune Magalie se dirigeait vers -je jetai vite un coup d'œil sur le plan donné par la secrétaire- la salle d'étude. Bonne idée. Mais qu'y aurais-je fait ? Je n'avais pas encore eu cours, et je n'avais, par conséquent, aucune matière à étudier. Bah ! Tant pis, je n'aurais qu'à dessiner. J'avais les pochettes des CD de Nightwish en tête, je n'avais donc qu'à créer quelque chose sur ces bases. Peut-être une jeune fille ressemblant à Anette et un jeune homme ressemblant à Tuomas, séparés par un énorme pendule ? Mouais, cette idée me fit sourire. Le fait que je pense tout le temps à Tuomas était vraiment une chose étrange.
Bref, je décidai de suivre la jeune asiatique. Quand elle entra dans la salle d'étude, suivie de près par moi, petite tache noire, le brouhaha vint m'incendier les oreilles. J'aimais le calme. Je n'étais pas vraiment servie. Mais les voix se tassèrent, et de nombreuses paires d'yeux se posèrent sur nous.

Le garçon de tout à l'heure héla Magalie. Elle alla le rejoindre, tandis que je posais mon sac sur une des tables. C'était bon, j'avais compris. Ma potentielle amie avait trouvé plus intéressant que moi. Il fallait dire aussi que tout était bien plus intéressant que moi. Je soupirai et remarquai que les personnes de la salle étaient divisées en deux groupes bien distincts: Ceux émerveillés par Magalie, et ceux... Me fusillant du regard. D'accord. Ca, c'était fait. Il était vrai que mon look était purement et simplement gothique-métalleuse. Magalie quant à elle, avait un petit côté plus mignon. Ou plutôt, beau. Moi, je faisais peur.

Je m'assis à ma table quand le silence se fit entendre. Et soudain, j'entendis qu'on m'appelait. Je me retournai sur ma chaise et vis la jeune asiatique s'approcher de moi, s'excusant dans un français plus que correct, auprès du garçon avec qui elle était. J'avais appris quelques notions de la langue de Molière de mon père. C'était un homme qui connaissait beaucoup de choses -parfois totalement inutile, je devais bien l'avouer.

Je la regardai avancer vers moi, les yeux écarquillés comme des soucoupes. Puis, j'enlevai vite mon sac de la table pour lui laisser de l'espace pour s'asseoir. Ou peut-être préfèrerait-elle que nous allions dehors ? Non, elle ne voulait pas ma compagnie. Personne ne la voulait ! Peut-être avait-elle trouvé quelque chose que j'avais perdu, ou je ne sais quoi !!

Magalie arriva, le sourire émerveillé qui faisait tout son charme, auprès de Luna, sautillante comme une ballerine. Elle posa ses mains blanches sur le bois robuste du banc et regarda la jeune fille dans les yeux.
Bien que l'autre jeunehomme - ou dieu vivant - s'approcha d'elles, Magalie n'en porta aucune attention. Elle s'assit à côté de Luna et se présentant dans un anglais maldroit.

"Je m'appelle Magalie Dezuka. Je.. euh... J'ai remarqué que tu... es, euh non! que tu étais seule alors je suis venue. Ca te dérange pas?"

Magalie lui sourit, aussi honnêtement que l'on puisse sourire, avec la joie la plus profonde de faire une nouvelle rencontre. Elle sortit un pauqet de friandises (des schtroumpf Aribo XD) et en proposa une à sa nouvelle rencontre.
Bien heureuse fut-elle lorsque le silence revint, aussitôt qu'elle ait approché la jeune métalleuse, les chuchotements désapprobateurs commencèrent à résonner dans la classe.

Elle était vachement jolie, cette Magalie. Je n'avais encore jamais vu quelqu'un respirer autant la joie de vivre qu'elle. Ou peut-être si. Il y avait moi. Avant. Avant ce stupide accident, qui m'avait enlevé ma seule famille, mon seul confident... Mon père.

Je vis que le garçon qui la draguait -ouais, on pouvait pas vraiment le dire autrement- la suivait. A quelques mètres de nous, quand elle s'assit, il me toisa du regard. Un regard mauvais. Youpi, je m'étais fait un nouvel ennemi sans le vouloir. Décidément, c'était un de ces jours que l'on pouvait facilement qualifier de mauvais. Bref. Je ne fis pas attention à lui, et il s'en alla aussi vite qu'il était arrivé.

La jeune asiatique se présenta. Elle avait un accent français fort prononcé, mais je comprenais tout de même ce qu'elle me disait. Si jamais elle me le demandait, je pourrais toujours l'aider à en apprendre plus sur ma langue maternelle. Cela aurait été un réel plaisir.

Je lui souris gentiment, aussi sincèrement qu'elle le faisait. Elle avait remarqué que j'étais seule, et donc voulait me tenir compagnie ? C'était très sympathique de sa part.

" Je m'appelle Luna Lodwick. Je suis ravie de faire ta connaissance. Et cela ne me dérange absolument pas que tu t'asseyes à côté de moi. Je croyais que je n'allais pas me faire d'amis dans ce lycée, mais à première vue, c'est mieux parti que ce que je m'étais imaginé. "

Ou pire. Parce que bon, tout ces regards méchants fixés dans mon dos ne présageaient rien de bon pour la suite. Mais au moins, j'avais Magalie comme amie. C'était déjà ça.